Stare Miasto, un concentré de charme
Votre découverte de Cracovie débute dans la vieille ville, Stare Miasto en polonais, sur l’immense place du Marché, la plus grande de l’Europe médiévale. C’est là que trônent l’église Notre-Dame-Sainte-Marie et l’impressionnante Halle aux Draps du 14ᵉ siècle. Cafés, musiciens et calèches y font le bonheur du visiteur, les rues alentour regorgent de belles demeures, palais et églises, pépites gothiques, Renaissance et baroques. Ce mariage des styles fait d’une balade dans la vieille ville presque entièrement piétonne un pur bonheur, jusqu’aux agréables jardins des Planty, la ceinture verte du vieux Cracovie, à l’emplacement des anciens remparts.
Ancienne capitale royale au Wawel
Perché sur une butte au-dessus d’un méandre de la Vistule, l’ensemble architectural du Wawel témoigne du passé royal de Cracovie, capitale de la Pologne jusqu’au 16ᵉ siècle. La cathédrale de Wawel a été le témoin du couronnement de tous les rois polonais, inhumés en son sein. Quant au château, il évoque la splendeur des palais italiens de la Renaissance. Admirablement restauré, il abrite dans les appartements royaux une belle collection de tapisseries des Flandres.
Culture et mémoire juives
Jusqu’à la deuxième guerre mondiale, le quartier de Kazimierz accueillait une importante communauté juive. Laissé à l’abandon durant la période communiste, désormais un plein renouveau, ce quartier branché de Cracovie offre une identité à part, les restaurants juifs traditionnels y côtoient les stands de street food dans une chaleureuse ambiance underground. Non loin de là, l’ancien ghetto de Podgórze a vu le départ de 15 000 juifs pour les camps de concentration. Certains eurent la vie sauve grâce à Oskar Schindler, l’industriel rendu célèbre par le film de Steven Spielberg tourné à Podgórze. Enfin, à environ 1 heure de route de Cracovie vous attend un haut lieu de la mémoire juive: les camps de concentration d’Auschwitz-Birkenau, bouleversant témoignage des heures sombres du 20ᵉ siècle.
Nowa Huta, un modèle de ville communiste
Nowa Huta témoigne d’une autre page de l’histoire de Cracovie: celle de la période communiste. Construite dans les années 1950 autour d’une usine métallurgique, destinée aux ouvriers, cette ville nouvelle est un alors le symbole monumental du socialisme triomphant, dans une Cracovie perçue comme un foyer de l’anti-communisme. Une visite guidée de Nowa Huta expose notamment le rôle de Karol Wojtyla, futur pape Jean-Paul II, en faveur des catholiques dans cette ville nouvelle privée de lieu de culte.
Cracovie, jeune et branchée
De tout temps centre intellectuel de la Pologne, Cracovie s’enorgueillit de posséder l’une des plus anciennes universités d’Europe. Fondée en 1364, elle accueillit l’astronome Copernic et le pape Jean-Paul II. Aujourd’hui, 200 000 étudiants font de Cracovie une ville particulièrement animée, foisonnante d’un point de vue artistique et culturel. On ne compte pas les cafés et restos sympas, les concerts et fêtes en tout genre, notamment dans les anciens quartiers juifs de Kazimierz et Podgórze. Cette ambiance festive fait de Cracovie une ville jeune et branchée!
Et vous pouvez aussi réserver le voyage en train ou en avion.
Du klezmer au classique en passant par le jazz et l’électro, dans la rue, les églises, les clubs et les restos: la musique est partout à Cracovie, jusqu’au beffroi de l’église Sainte-Marie sur la place du Marché d’où chaque heure est scandée sur un air de trompette! Le Polonais Frédéric Chopin est bien sûr honoré à sa juste mesure, vous ne pourrez manquez l’un des nombreux concerts de piano. Et puis il y a la musique klezmer, à écouter dans le quartier de Kazimierz. Elle perpétue la culture juive, à laquelle est dédié chaque été l’un des plus grands festivals du genre, un événement majeur de l’agenda culturel de Cracovie!
Lors de votre séjour à Cracovie, ne manquez pas l’excursion aux mines de sel de Wieliczka! Inscrites depuis 1978 au patrimoine mondial de l’Unesco, elles atteignent 30 km d’étendue et jusqu’à 300 m de profondeur! Le sel déposé par la mer il y a des millions d’années a fait la richesse de la Pologne. Découvrez l’histoire des mines à travers un impressionnant dédale de galeries, de grottes et de salles ornées de sculptures et bas-reliefs, tous réalisés au fil des siècles par les travailleurs de la mine. Le clou de la visite: la chapelle Sainte-Cunégonde, une salle de 54 m de long entièrement décorée de blocs de sel sculptés!
C’est un incontournable de la gastronomie polonaise: le pierogi, une sorte de gros ravioli. Plat des pauvres à l’origine, il s’est imposé comme plat national dans toutes les classes sociales. Sucré, salé, il est accommodé de mille façons, à toutes les sauces! Souvent fourré de pommes de terre, fromage blanc et oignons frits, ou de viande hâchée, chou et champignons, il se garnit au dessert de fraises, myrtilles et autres fruits. Les pierogi ont leur festival à Cracovie (autour du 15 août), ils ont même leur saint patron! Une bonne adresse? Pierozki u Vincenta et son décor à la Van Gogh dans le quartier de Kazimierz. Simple, pas cher et succulent.
Sur la grande place du quartier de Podgórze à Cracovie, des chaises, vides, évoquent l’absence: celles des juifs parqués dans cet ancien ghetto, déportés et jamais revenus. Un prélude à la visite de l’usine rendue célèbre par le film de Spielberg «La liste de Schindler». Certes, le musée rend hommage à Oskar Schindler qui sauva plus de 1000 juifs de la déportation en les employant à la fabrication d’outils en émail. Mais il évoque surtout le quotidien de Cracovie et de son ghetto sous l’occupation allemande, de ses débuts en 1939 à la libération par l’Armée Rouge. La scénographie, superbe, fait revivre de manière magistrale ces heures sombres de l’Histoire.